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A l’instar de beaucoup de sujets, la soit disante pertinence des recherches sur la toile semble être passée à la moulinette des filtres de Big Brother et certaines occurences deviennent purement et simplement invisibles.
Tendance, favoritisme ou lacune?
Je ne vous énumérerais pas le nombre de fois où j’ai été surpris de constater que les mots ou expressions que j’indiquais au célèbre moteur de recherche ne me donnait pas satisfaction en termes de résultats. Y compris sur nos propres pages référencées qui apparaissent parfois sur des occurences inadéquates. Enervant quand on sait le temps et les moyens que l’on passe à soigner son contenu et sa pertinence.
Et l’exemple de la petite marque de sac, notre domaine de prédilection, m’a semblé un peu emblématique du monde dans lequel on vit. Je décidais donc il y a quelques jours de voir ce que l’on trouvais sur le net à partir de cette expression. Et là, surprise! Il faut arriver à la 53e ligne de résultat pour voir enfin cette expression mentionnée dans le contenu. Autant dire que personne ne voit le résultat!
Il n’y aurait donc plus de petites marques de maroquinerie en France ou Europe selon Google ou, du moins, n’aurait-elles plus la faveur du public au point de les rendre invisibles aux yeux des internautes qui, on le sait, ne dépasse que rarement la 3e page des moteurs de recherches! (pas même la 2e dans la plupart des cas).
Bizarre. Pour fréquenter les salons pros régulièrement, dont les fameux Première Classe et Who’s next à Paris ou le MIF, et pour constamment promouvoir le sujet dans nos pages, on ne peut que s’étonner. Les petites marques de sacs en France et en Europe n’ont, au contraire, jamais été aussi nombreuses; leur dynamisme et leur créativité démontre toute l’année que la diversité dans la mode en fait un des secteurs les plus féconds en matière de choix et de styles. Illustrant ce propos et cet article, « Oh l’imperturbable », un de nos chers sacs Olympe en cuir recyclé, de la délicieuse Laure Hervieu, une styliste parisienne qui n’a pas froid aux yeux en proposant depuis une dizaine d’années à prix raisonnable des créations dignes de grandes marques : des sacs à main uniques et originaux façonnés dans des vestes et des blousons en cuir doublés de foulard de soie. Un simple exemple parmi d’autres de la richesse de ce petit monde de la mode pétri de talents de toutes sortes mais un peu ignoré du grand public, aveuglé par cette addiction moderne qu’est la notoriété et l’image d’une marque.
Alors quoi? Un complot, une cabale, une dictature des grands comptes? Ou un constat évident que la petite marque ne s’assume plus en tant que telle et qu’elle joue aux « grandes » en usant de termes identiques à celles-ci? Tiens, cela me rappelle une jolie fable dans laquelle une grenouille voulait se faire aussi grosse que le… boeuf!
Eh oui, un peu des deux, bien sûr. Concernant Google, il est clair que la communauté du SEO est de plus en plus perplexe sur les critères douteux du fameux algorythme. La fameuse « pertinence » est devenu un concept flou et l’invraisemblable quantité de critères qui le constitue est un paravent commode pour définir des règles absconses voir inéquitables entre ceux qui cherchent à se faire une petite place sur le web.
Mais le « mainstream » qui gouverne aujourd’hui nos esprits dans la consommation semble aussi avoir réussi à dissuader les acteurs du web, du moins dans certains secteurs, d’employer le bon vocabulaire pour définir intelligemment leur activité. La peur de devenir invisible ou incompréhensible aux yeux d’un public de plus en plus grégaire dans ses choix pousse chacun à tenter de faire le « buzz » et à suivre un registre lexical standardisé et insipide chargé de communiquer avec la masse. La niche, la différence, le spécifique, le particulier, l’humain, ces données qui font tout l’intérêt du média internet en nous permettant d’échapper à la médiocrité ambiante en découvrant l’extraordinaire diversité du monde à travers la création serait en voie d’immersion sous l’épaisse couche de conformisme diffusée par les maîtres du monde du commerce et du marketing. Voués à jouer un rôle de figurant dans ce théâtre de Guignol.
Non, je ne crois pas. Du moins, pas pour tout le monde et pas encore. D’abord, parce qu’il y a beaucoup d’énergie dans les petites marques, de sacs ou d’autres produits, et qu’elles ont fait leur place là où il n’y avait personne ou presque. Et finalement, cette économie à taille humaine dirigées par des personnes avec un nom, tel un commerce de proximité dans des quartiers ou des villages désertés par les institutionnels, pourrait bien continuer à séduire tous ceux qui pensent que l’avenir c’est acheter moins mais mieux! Une forme de résistance peut être…
Ensuite parce que les canaux d’échange sont aujourd’hui très multiples et que les informations circulent vite et en abondance par les réseaux sociaux, constituant un nouveau « bouche à oreille » 2.0. Ils sont beaucoup plus le miroir de notre société, avec le bon et le moins bon, que Google, devenu au fil du temps ce comptable grassouillet et embourgeoisé ayant perdu ces idéaux en route pour devenir le dictateur bien-pensant et vénal de nos centres d’intérêts.
Enfin, parce qu’il n’y a pas que la toile pour connaitre ou découvrir les marques de notoriété modeste, bien que nous en fassions nous-mêmes la promotion sur Espritcuir. Il y en a bien plus que celles que nous proposons et c’est tant mieux. Outre les centre-villes et leurs boutiques spécialisées, il y a encore de nos jours des centaines d’animations, foires et salons régionaux auxquels participent ces artisans et créateurs afin d’aller à la rencontre de leurs clients.
Finalement, c’est comme dans la vie, en sortant des sentiers battus, on fait souvent de belles rencontres…
Rendez-vous donc sur nos blogs et nos comptes sociaux pour partager ensemble nos découvertes et nos passions communes pour les petites marques de sacs!
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A l'ombre des grandes noms de la maroquinerie, des petites marques de sacs font leur trou en séduisant par un style un peu décalé et une facture parfois des plus originales. Elles sont malheureusement discrètes, ne font pas les unes de la presse spécialisée et il faut être curieux et patient pour les dénicher. Sortons des canaux habituels pour redécouvrir des créateurs intéressants et authentiques!
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